Le château de St Chartier

Quand George Sand écrit Les Maitres sonneurs en 1853, elle décrit un château en ruines, où cheminées démesurées et souterrains inquiétants créent un décor d’angoisse et de mystère. Il parait difficile de le reconnaître actuellement tant il a été restauré dans le style troubadour, dans les années 1870 ; seuls les remparts rappellent l’ancienne forteresse.

Château de St Chartier
S.Peverada
« Je me trouvais seul dans cette ruelle, où, passé soleil couché, aucun chrétien ne se risquait jamais, tant pour ce qu’elle côtoyait le cimetière, que parce que le flanc nord du château était mal renommé. On parlait de je ne sais combien de personnes noyées dans le fossé du temps de la guerre des Anglais, et mêmement on jurait d’y avoir entendu siffler la cocadrille dans les temps d’épidémie.
Vous savez que la cocadrille est une manière de lézard qui paraît tantôt réduit pas plus gros que le petit doigt, tantôt gonflé, par le corps, à la taille d’un bœuf et long de cinq à six aunes. Cette bête, que je n’ai jamais vue, et dont je ne vous garantis point l’existence, est réputée vomir un venin qui empoisonne l’air et amène la peste ».
George Sand