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Partez à la découverte de l’un des plus beaux bocages de France… sillonnez les chemins du Pays de George Sand, de la région de La Châtre en Berry et appréciez les paysages qui ont inspirés tant d’artistes comme Frédéric Chopin, célèbre compositeur ou encore Jacques Tati, réalisateur français d’après-guerre mais aussi George Sand, écrivaine connue de toutes et tous pour ces écrits engagés comme ses romans champêtres (bibliographie complète à consulter ici).
Le pittoresque village de Sainte-Sévère se situe à quelques kilomètres de la source de l’Indre, dans un paysage vallonné annonçant le Limousin tout proche. Il doit son nom à une religieuse allemande du 7ème siècle, venue fonder un petit monastère au pied du village.
C’est autour du château que les premières maisons se sont regroupées, autour de l’an mil, pour donner naissance au bourg.
Mentionnée pour la première fois vers 1050, Sainte-Sévère a grandi rapidement, devenant une ville fortifiée sur la frontière sud du
Berry.
L’important château, attaqué au moins six fois en cinq siècles, a joué un rôle important pendant la guerre de Cent Ans: occupé par surprise en 1370 par les Anglais, il devint l’une de leurs principales places fortes dans le centre de la France, avant d’être
repris par l’armée du roi de France à l’issue d’un siège et d’un assaut restés fameux, en juillet 1372.
A nouveau prise et pillée en 1435, la ville s’est reconstruite largement à la fin du Moyen Age: bien des maisons encore conservées dans la vieille ville datent de cette période, ainsi que la porte fortifiée et le donjon du château.
Les siècles suivants ont laissé de nombreux témoignages à découvrir à travers la ville: la croix et la halle de la place du marché, de belles maisons des 17e et 18e siècles…
Enfin, les dernières grandes transformations du village furent réalisées entre 1830 et 1880, avec la création de nouvelles rues et l’aménagement du champ de foire, la construction de l’église, de la mairie et des écoles
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PHOTOS AERIENNES / IGN
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La halle de la place du marché a été édifiée en 1696, à l’initiative de Philippe d’Orléans, frère de Louis XIV et baron de Sainte-Sévère. Plusieurs fois menacée de démolition, elle a été heureusement préservée, et inscrite comme Monument Historique en 1936.
La place du marché a été rendue célèbre par-delà les frontières grâce à Jacques Tati, qui en a fait le lieu central de son film Jour de fête. C’est ici que les forains, Marcel et Roger, viennent poser leurs roulottes dès le début du film, et qu’on assiste au montage du cinéma ambulant, du manège et des attractions, sous les yeux des clients du Café Bondu, situé dans le film juste à gauche de la porte fortifiée. Mais il ne s’agissait en fait que d’un décor de façade, puisque toutes les scènes d’intérieur ont été tournées en studio, à Epinay-Sur-Seine ! Dans le film, on y voit l’arrivée de la roulotte, l’installation du manège et du mât, et la fête. La tente de cinéma était installée près de l’arbre.
Elle fut édifiée au milieu du 15e siècle pour Jean II de Brosse, baron de Sainte-Sévère, peut-être pour lui offrir une résidence plus confortable que le château sur la motte, mais plus probablement pour en faire le siège de son administration.
On aperçoit les ruines du donjon, dernier témoignage du château qui se dressait sur la motte. Dominant le village, elle, était encore intacte au 16e siècle, mais était déjà abandonnée par le seigneur, qui s’était fait construire une autre demeure sur la place du marché. Haute de 18m, elle est encore partiellement couronnée de mâchicoulis.
La « Tour des fiefs » ou « grosse tour » avait un rôle important sous l’Ancien Régime: elle symbolisait le pouvoir du seigneur sur la ville et sur ses vassaux, qui venaient lui rendre hommage devant la porte
du donjon.
Edifié dans les années 1770 par Pierre-Michel de Brosse, baron de Sainte-Sévère, il a été largement agrandi par la famille de Villaines au 19e siècle, car à l’origine il ne comportait que la partie centrale, située entre les deux ailes.
Elle comporte une petite tourelle d’escalier, à laquelle on accède par une porte au linteau en accolade, décoré d’un écu.
Jusqu’à la seconde moitié du 19e siècle, l’entrée du château se situait entre les maisons jumelles de la rue Pierre et Paul Boury, reliées par une grande grille en fer forgé, le reste du parc étant clos de murs.
Dans le film, la maison de droite, à l’extrémité de la rue, faisait office de bureau de poste.
De style néo-roman, elle a été achevée en 1876, remplaçant l’église Saint-Martin qui se trouvait au pied de la motte féodale, dans l’enceinte du château. Vers l’an 630, l’abbesse Sévère et quelques religieuses venant de Trèves, en Allemagne, fondèrent un petit monastère, au confluent de l’Indre et du ruisseau des Palles. Ce n’est que bien plus tard, après avoir récupéré des reliques de la sainte, que la ville s’est placée sous son patronage, et a adopté son nom.
Edifiée par une famille de notables sévérois.
Le restaurant n’a jamais cessé d’être une auberge depuis le 15e siècle, ce qui en fait l’une des plus anciennes de la région. George Sand y faisait étape lorsqu’elle se rendait à Boussac, dans la Creuse, chez son ami le philosophe Pierre Leroux. Elle évoque d’ailleurs Ste Sévère dans deux romans Mauprat (1837) et Les Maitres Sonneurs (1853).
Bien sûr, elle a un peu changé, cette boucherie……mais c’est bien ici que François vient livrer son colis….. à l’américaine !
Cette appellation, que l’on retrouve dans de nombreuses villes d’origine médiévale, désignait le chemin longeant le bord des fossés, en contrebas des fortifications du château féodal.
Dans Jour de fête, c’est par ici que débute la folle équipée du vélo qui descend tout seul….. Et sans trucages… ou presque !
Belle vue sur la vallée de l’Indre: à droite, à l’horizon, vous apercevez la colline du Fragne, point culminant du département à 456m d’altitude. L’ancienne église Saint-Martin se situait ici, au pied de la motte féodale; elle fut détruite vers 1900. Les deux tourelles (18e siècle) encadraient le portail d’accès au château. Elles sont dominées par le donjon sur la motte féodale (11e-15e siècles).
Du bord de la terrasse, nous dominons la route de Boussac et le pont Tracat, où se déroule dans Jour de fête la scène de l’arrivée des forains : c’est à cet endroit qu’un petit garçon dévale la butte en courant et suit la roulotte et sa remorque remplie de chevaux de bois.
Comme on peut le voir sur le cadastre de 1825 et d’après le tracé de la ville médiévale, nous nous trouvons ici vers l’une des entrées du château féodal. La rue tire son nom d’une ancienne porte qui fut « rompue », sans qu’on sache quand et par qui…
C’est dans cette maison que se situe dans Jour de fête la scène de la chèvre dévorant un télégramme.
Les maisons de ce quartier, plus ou moins modifiées, datent généralement du 15e siècle. L’une d’elle, située à droite de la porte, dite « Chambre de l’Auditoire » est un ancien tribunal seigneurial.
Dans le film, un forain vient poster une lettre dans la boîte suspendue à gauche de la porte fortifiée, sur la petite place avec son puits.
Cette porte, construite au milieu du 15e siècle, constituait l’entrée du château et ouvrait sur les faubourgs de la ville. On la franchissait par un double pont-levis, qui enjambait un profond fossé. La petite porte était réservée aux piétons, la plus grande aux véhicules et aux chevaux. L’intérieur de l’enceinte fut peu à peu vendu à des particuliers et des demeures y furent édifiées, si bien qu’au 16e siècle la « ville neuve », comme on l’appelait, se trouvait dans l’enceinte du château. Ce n’est qu’au 18e siècle que le fossé a été comblé. Au siècle suivant,la porte fut réduite en hauteur, par la suppression du 2e étage et des mâchicoulis.
Passez par la petite porte marron pour pouvoir accéder à la terrasse du château.