Maurice Dudevant – Sand

La postérité n’a retenu que le statut de « fils de » George Sand, mais Maurice, élève de Delacroix, est un artiste accompli, néanmoins méconnu. C’est en 2023 que le Pays de George Sand et la France a rendu hommage à cet artiste dont on a célébré les 200 ans de sa naissance. Ce bicentenaire visait à faire découvrir ses multiples centres d’intérêt : il fut tour à tour illustrateur, marionnettiste, comédien, écrivain et passionné de sciences naturelles. A travers lui, c’est un peu de l’ébullition artistique et de l’intimité créative de Nohant, que l’on peut mieux appréhender !

Sa vie en bref

Né le 30 juin 1823 à Paris, de son vrai nom Jean François Maurice Dudevant, a passé presque toute son enfance et son adolescence à Nohant. En 1840, il entre à Paris à l’atelier de Delacroix, ami de sa mère. Il y mène une vie de rapin.

A Nohant, en 1847, le théâtre fait son apparition. D’abord ce seront les amis et membres de la famille qui joueront. Mais parfois les acteurs viennent à manquer. Maurice, avec son ami Eugène Lambert, a l’idée de créer des marionnettes. Une création collective nait, les uns sculptant les figurines de bois, d’autres, comme sa mère, les habillant. La quelque centaine de marionnettes est aujourd’hui exposée au premier étage du bâtiment d’accueil à la Maison de George Sand. Se découvrant ainsi une véritable passion pour la comédie italienne, il effectue de nombreuses recherches : il publie en 1859 Masques et Bouffons, ouvrage de référence sur l’histoire et les personnages de la Commedia dell’arte, mêlant humour et costumes.

Il voyage en Amérique au début de la Guerre de Sécession pendant 4 mois, où il rencontre le président Abraham Lincoln. Suite à ce voyage, le premier récit signé Maurice Sand, Six mille lieues à toute vapeur, paraît.

Installé après son mariage, à Nohant, il ne participe plus au Salon parisien en tant que peintre ; il se lance alors dans l’écriture romanesque, publiant ainsi 9 fictions : Callirhoé (1864), Raoul de La Chastre (1865), Le coq aux cheveux d’or (1867), Miss Mary (1868), Mademoiselle Azote (1870), André Bauvray (1870), L’Augusta (1872), Mademoiselle de Cérignan (1874) La fille du singe (1886)

MLC 2008.0.8 - Pays de George Sand