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En 1930, il commence par écrire des poèmes puis dès 1935 il s’oriente vers le théâtre et fonde plusieurs troupes dont celle au profit des prisonniers de guerre. Il invente Jean-Louis Boncoeur, berger observateur et moraliste, portant chapeau et limousine rayée, favoris blancs et visage buriné, appuyé sur son bâton de pèlerin.
En 1935, avec la « Compagnie dramatique Comœdia » il crée son propre outil. Il en maîtrise toutes les missions et fonctions : direction administrative et artistique, programmation, mise en scène, décors et interprétations.
De Molière à Feydeau, en passant par Martin du Gard, le répertoire est des plus éclectiques. Il écrit pour la circonstance 3 pièces paysannes. Au début des années 40, la « Compagnie des Variétés Paris Berry » sillonnent la région au profit des prisonniers de guerre. Edouard Lévêque y alterne deux rôles : celui d’un comique troupier et celui d’un conteur patoisant, interprète de Gabriel Nigond.
Dès lors se dessine le personnage de Jean-Louis Boncoeur, silhouette familière de berger, diseur de poèmes roses, gris ou noirs. Leur écriture s’étend sur un demi-siècle. Près de cent pièces, réunies sous le titre : « le Berger m’a dit… » constituent son œuvre majeure et furent sur scène les partitions de plusieurs milliers de représentations.
Très tôt Jean-Louis Boncoeur aborda la peinture et la sculpture. La discipline assidue du dessin affina la force de son trait. Non seulement illustrateur de ses propres textes, il fut celui d’Hugues Lapaire, Gabriel Nigond, Claude Seignolle, François Terrasson notamment…
Roman policier, essais, fictions, chroniques régionales viennent élargir le champ de son œuvre écrite. Conférences, prestations en Universités, enregistrements radio et télévision s’ajoutent au travail de scène. Jean-Louis Boncoeur est mort en 1997, laissant en chantier bien d’autres projets.